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Le Conseil d’État annule le permis de WALIBI

Communiqué de presse –

Limal, 23 février 2022 – On sait que les relations entre le parc WALIBI et ses riverains ont souvent été tendues. En cause : les nuisances en perpétuelle augmentation et les permis d’exploitation successifs.

La période de Halloween, fin 2021, a été encore bien plus difficile à vivre que les mêmes périodes des années précédentes, spécialement lors des « journées exceptionnelles » tardives, où les décibels (dBA) et notamment les basses, ont largement dépassé le supportable pour beaucoup de familles.

De nombreuses réactions, certaines émanant de quartiers nouvellement impactés, sont parvenues aux « Versants de le Dyle », à la Commune de Wavre (police et autorités) et à la Direction de Walibi. Rien n’y a fait, rien n’a changé.

Un permis très favorable à WALIBI :

Le dernier « Permis Intégré » (août 2018), demandé par Walibi, et octroyé par la Région Wallonne, était très favorable au parc, l’autorisant notamment à passer de 55 dBA  à 60 dBA, soit pratiquement trois fois plus de bruit) toute la journée, et ce, jusque 23 heures, durant dix « journées exceptionnelles ».

Ces journées, Walibi les place traditionnellement, pour la plupart, durant la période Halloween.

La saga des recours :

  • Novembre 2018 : estimant que ce « Permis Intégré » est inacceptable pour les riverains, l’asbl « Les Versants de la Dyle » (qui regroupe de nombreuses familles proches du parc Walibi) ainsi que quelques riverains en nom propre, déposent un recours en annulation auprès de la « Cellule Recours » de la REGION WALLONNE.
  • Ils obtiennent le 19 novembre 2018, des avancées sur certains points importants, dont les limites sonores, les contrôles sonométriques …. Officialisées dans un nouveau permis.
  • Mais Catastrophe !! A cause des grèves postales, la Région notifie officiellement ce nouveau permis à son bénéficiaire (Walibi), trois jours au-delà du délai légal. Ce permis sera déclaré inexistant faute d’avoir été notifié dans le délai, faisant revivre la décision antérieure du 13 août 2018 très défavorable pour les riverains.
  • Le seul espoir pour les riverains restait le CONSEIL D’ETAT.

Une requête en annulation du « Permis Intégré » du 13 août 2018 lui est donc adressée le 23 avril 2019.

  • L’arrêt du Conseil d’Etat tombe le 16 février 2022 et est maintenant notifié :

LE PERMIS INTEGRE DU 13 AOÜT 2018 DE WALIBI EST ANNULE

L’asbl, à de nombreuses reprises, a déclaré qu’elle n’était pas opposée à un parc d’attractions, mais qu’elle regrettait l’évolution prise progressivement vers un parc à « sensations fortes », de plus en plus envahissant dans une région très habitée.

Elle reste ouverte à la concertation avec tous les intervenants.

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DES REACTIONS DANS LES MEDIAS :

° RTBF (site 1)

Walibi : le Conseil d’Etat annule le permis intégré qui posait problème à certains riverains opposés aux nuisances sonores du parc d’attractions

Walibi : le Conseil d’Etat annule le permis intégré qui posait problème à certains riverains opposés aux nuisances sonores du parc d’attractions

23 févr. 2022 à 18:32•1 Par Jean-Claude Hennuy

L’information nous est parvenue par l’association de riverains « Les Versants de la Dyle ». Les riverains du célèbre parc d’attractions viennent d’obtenir gain de cause devant le Conseil d’Etat à propos d’un permis intégré accordé à Walibi en 2018. Pour rappel, ce permis devait permettre à Walibi de réaliser un grand lifting annoncé sur plusieurs années et intégrant de nouvelles attractions. Parmi les  plaintes des riverains : l’autorisation pour le parc d’augmenter le niveau sonore de certaines attractions, de 55 à 60 décibels en journée, et jusque 23h pendant dix « journées exceptionnelles ». « Il y a les cris des gens, mais aussi le problème de la musique qui, pendant ces journées exceptionnelles, est extrêmement forte. Nous l’avons surtout constaté pendant la période d’Halloween, en fin de saison, où c’est une grosse semaine pratiquement ininterrompue« , témoigne Philippe Platteau, le président des Versants de la Dyle.Publicitéabout:blank

Les riverains avaient d’abord obtenu l’annulation du permis. Mais un problème de procédures avait tout fait capoter. Les riverains excédés par le bruit de Walibi n’avaient dès lors plus qu’une possibilité : déposer un recours devant le Conseil d’Etat. Le texte portait sur les excès de bruit, le manque de contrôles des niveaux sonores, l’extension du parc vers le village (avec une montagne russe prévue à proximité des habitations), des jours de fermeture en compensation des dix journées exceptionnelles et des mesures relatives à la mobilité.

En ce début de soirée, nous n’avons pas encore pu obtenir la réaction de Walibi.

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° RTBF (site 2): Annulation du permis de Walibi par le Conseil d’Etat : le parc va-t-il ouvrir en avril sans ses grandes attractions phares?

Pour Walibi, 2022 ne commence par sous les meilleurs auspices. Victime des inondations l’été dernier et fermé pendant de longs mois en raison de la crise sanitaire, le parc d’attractions vient de se voir retirer le permis qui lui avait été accordé en 2018 pour poursuivre et étendre ses activités. Le Conseil d’Etat a donné raison aux riverains qui se plaignaient du bruit.Publicité

C’est le 2 avril, au début des vacances de Pâques, que sera donné le coup d’envoi de la saison 2022. Walibi pourra ouvrir, mais sur base du permis précédent, datant de 2015. Cela signifie par exemple que les attractions inaugurées après cette date devront rester fermées. C’est notamment le cas du Kondaa et du Tiki Waka.

« Les attractions aménagées après 2015, ou qui ne sont pas couvertes par le permis de 2015, sont forcément illégales dans la mesure où les permis de 2018 qui ont été délivrés pour ces attractions sont annulés par le Conseil d’Etat, explique Denis Brusselmans, avocat de l’ASBL Les Versants de la Dyle, qui représente de nombreux riverains. La réponse est claire. Cela n’empêche pas Walibi d’ouvrir, mais en réservant les attractions couvertes par le permis de 2015 au public et en interdisant les autres. »

Trouver une solution rapidement

Mais pour Walibi, lancer la nouvelle saison en se privant des grandes attractions récentes paraîtra sans doute inconcevable. Il reste donc quelques semaines pour trouver une solution équilibrée qui permette au parc de fonctionner normalement et aux riverains de vivre dans un environnement apaisé et pas trop bruyant.

« Il y a des solutions, poursuit l’avocat Denis Brusselmans. Des solutions avaient d’ailleurs été indiquées par une autorité de recours dans un épisode précédent du dossier. Ce permis convenait parfaitement aux riverains. Mais ce permis avait été déclaré inexécutable car il avait été notifié avec trois jours de retard, ce qui est bien dommage. »

L’avocat fait ici référence à un autre permis de 2018, censé remplacer à l’époque le permis qui vient d’être annulé. Les riverains avaient obtenu des avancées importantes, notamment en ce qui concerne le bruit. Mais ce deuxième permis de 2018 n’avait pas pu être exécuté car il avait été notifié en retard en raison d’une grève à la poste. On en était donc revenu au premier permis que les riverains jugeaient inacceptables et qu’ils ont contesté au Conseil d’Etat.

Si on en revient donc à ce permis qui n’avait pas pu être exécuté, tout le monde serait sans doute satisfait. En tous cas les riverains ne s’y opposeraient pas. Mais comment réagira Walibi? Pour l’instant, la direction du parc ne souhaite pas s’exprimer.

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° TVCOM (site) : Les nuisances sonores limitées à Walibi : le Conseil d’État annule le permis octroyé en 2018

Les riverains de Walibi viennent d’être entendus par le Conseil d’État. En 2018, la Région wallonne accorde un permis autorisant le parc à atteindre un seuil de 60 dBa durant dix journées exceptionnelles, dix jours durant lesquels le parc est autorisé à ouvrir ses portes jusque 23h. Ce permis vient d’être annulé par le Conseil d’État, limitant les nuisances à un seuil de 55 dBa, soit trois fois moins de bruit qu’auparavant.

La vie commune n’est pas toujours simple entre Walibi et ses riverains. Les nuisances sonores engendrées par les attractions, la musique diffusée dans le parc et plus particulièrement les cris des visiteurs sont la source de bien des frustrations dans le quartier qui jouxte le parc. Alertée par la détresse de ces habitants, l’asbl « les Versants de la Dyle », dont certains riverains sont membres, s’est emparée du dossier.

Une vie commune pas toujours très rose

Un recours en annulation est déposé en 2019 auprès du Conseil d’État après un recours en vain auprès de la Région wallonne. Le Conseil d’État vient de notifier l’asbl de sa décision d’annuler le permis intégré. Les journées exceptionnelles pourront toujours bien avoir lieu à Walibi mais les nuisances sonores devront dorénavant être limitées à 55 dBa durant les journées exceptionnelles, comme c’était le cas avant 2018. Ce qui représente un niveau de bruit presque trois fois inférieur. L’annulation prend effet immédiatement, le parc devra donc trouver des solutions pour limiter le bruit dès la saison prochaine. Walibi qui ouvre ses portes à partir du samedi 2 avril.

L’asbl des Versants de la Dyle ne se dit pas opposée à Walibi mais regrette « l’évolution prise progressivement vers un parc à « sensations fortes », de plus en plus envahissant dans une région très habitée ».

De son côté, Walibi n’a pas souhaité faire de commentaire à ce sujet.

° Jeudi 24 février 2022 (tvcom.be) (Interview)

° L’AVENIR du 24/02/2022

Le Conseil d’Etat annule le permis de walibi

Le Conseil d’État a annulé le permis réglant les conditions d’exploitation du parc d’attractions, annoncent les riverains du parc wavrien.

L e permis intégré accordé le 13 août 2018 au parc d’attractions Walibi vient d’être annulé par le Conseil d’Etat, a annoncé, ce mercredi, l’ ASBL « Les Versants de la Dyle » qui regroupe de nombreuses familles proches du parc Walibi et qui avait contesté le permis en avril 2019.

Deux ans et demi-plus tard, le Conseil d’État leur donne donc raison.

« Notre ASBL, à de nombreuses reprises, a déclaré qu’elle n’était pas opposée à un parc d’attractions, mais qu’elle regrettait l’évolution prise progressivement vers un parc à « sensations fortes », de plus en plus envahissant dans une région très habitée. »

Les riverains pointent « les nuisances en perpétuelle augmentation : « La période d’Halloween, fin 2021, a été encore bien plus difficile à vivre que les mêmes périodes des années précédentes, spécialement lors des « journées exceptionnelles » tardives, où les décibels (dBA) et notamment les basses, ont largement dépassé le supportable pour beaucoup de familles. Le dernier permis

intégré (août 2018), demandé par Walibi, et octroyé par la Région wallonne, était très favorable au parc, l’autorisant notamment à passer de 55 dBA à 60 dBA, soit pratiquement trois fois plus de bruit toute la journée, et ce, jusqu’à 23 h, durant dix « journées exceptionnelles ». Ces journées, Walibi les

place traditionnellement, pour la plupart, durant la période Halloween. »

En toute légalité puisque le permis qui vient d’être annulé l’y autorisait.

Le permis intégré de 2018 étant annulé, le permis précédent, datant de 2015, redevient, selon toute vraissemblance, d’actualité.

Le hic, c’est que le parc d’attractions a été largement modifié depuis. Les attractions modifiées ou construites depuis 2015 seraient dès lors contraintes au silence. L’avocat de l’ASBL « Les Versants de la Dyle», Me Denis Brusselmans estime que la moitié des attractions sont concernées.

Nous avons cherché à joindre les responsables du parc d’attractions, actuellement fermé pour l’hiver,

sans succès.

Arnaud Huppertz

° L’AVENIR du 10/03/2022

Voici pourquoi le Conseil d’État a annulé deux permis de Walibi, le parc d’attractions de Wavre

Conséquence des arrêts du Conseil d’État: les dernières attractions du parc sont dans l’illégalité. Du côté de Walibi, qui rouvre le 2 avril, c’est « aucun commentaire ».

Le 16 février dernier, le Conseil d’État a annulé non pas un mais deux permis de Walibi (notre article du 23 février). Pourquoi? C’est ce qu’on peut découvrir dans les arrêts que vient de publier la plus haute juridiction administrative du pays.

Le premier concerne le permis unique délivré le 10 janvier 2018 par le ministre régional de l’Aménagement du territoire de l’époque, Carlo Di Antonio (cdH), pour implanter et exploiter une nouvelle attraction, à savoir le Pulsar et qui comprenait aussi des conditions d’exploitation du parc d’attractions dans son ensemble.

Parmi les moyens invoqués par deux riverains et l’ASBL Les Versants de la Dyle qui avaient introduit le recours, l’un concernait les feux d’artifice. Aucune limite sonore ne leur était imposée dans le permis attaqué mais bien une limite de 30 minutes entre 20 h et 21 h d’octobre à mars et entre 22 h et 23 h d’avril à septembre.

Le Conseil d’État souligne qu’il s’agit d’une « exonération de respecter toute limite de bruit. Une telle exonération, même limitée dans le temps, n’est pas autorisée » par un décret du 11 mars 1999 et par un arrêté du gouvernement wallon du 4 juillet 2002.

L’autre raison de casser le permis concerne la mesure compensatoire de 10 jours de fermeture obligatoire imposée à Walibi.

Le parc n’étant pas ouvert toute l’année, les riverains soulignaient que cette mesure n’est que théorique et ne change rien à leur situation.

Une compensation qui n’en est pas une

Le Conseil d’État les a suivis: « Si l’exploitant choisit les jours de “fermeture” pendant la période où ce parc n’accueille aucun public, la condition n’a aucune portée utile puisque la dérogation aux valeurs limites de bruit ne trouve à s’appliquer que lorsque le parc d’attractions extérieures est ouvert. En d’autres termes, la compensation de cette dérogation, telle qu’elle est formulée dans la condition litigieuse, est purement théorique et donc inexistante du point de vue de la protection de l’homme ou de l’environnement. »

Ce deuxième motif est ce qui justifie également l’annulation du permis intégré accordé par les fonctionnaires technique, délégué et des implantations commerciales le 13 août 2018 et qui autorisait le projet d’aménagement et d’extension du parc d’attractions.

Ce permis était attaqué par Les Versants de la Dyle et trois riverains.

Pour rappel, le principal grief de l’ASBL et des riverains portait sur les nuisances sonores. Ils regrettaient que la limite de bruit, pour les 10 jours exceptionnels autorisés, soit fixée à 60 décibels (dBA) maximum et non 55 dBA, hors feu d’artifice. D’autant que lors de ces 10 journées exceptionnelles le parc peut ouvrir jusqu’à 23 h.

«On ne veut pas la mort du Walibi»

« C’était inacceptable pour nous, souligne Benoît Thoreau, de l’ASBL Les Versants de la Dyle et conseiller communal dans la minorité à Wavre. En plus, le parc concentre ces jours à Halloween. L’an dernier, ce fut l’enfer pour les riverains. 60 dBA au lieu de 55, ça peut paraître rien, mais il faut savoir que nous parlons d’une échelle logarithmique. Passer de 55 à 60 dBA revient à presque tripler le niveau sonore. »

Benoît Thoreau insiste: « On ne veut pas la mort du parc d’attractions mais on souhaite que Walibi reste dans les clous. On se bat donc sur cette question des 60 décibels, sur les journées compensatoires et on va insister pour que des contrôles périodiques du niveau sonore soient effectués. Pour nous, ces arrêts du Conseil d’État doivent être l’occasion de revoir, ensemble, les conditions d’exploitation du parc pour qu’elles soient acceptables pour toutes les parties. Nous sommes disponibles si Walibi le souhaite. Car nous voulons trouver une solution. »

Mais depuis le double verdict du Conseil d’État, le parc n’a pas pris contact avec les riverains ou l’ASBL.

Pulsar, Tiki-Waka, Kondaa dans l’illégalité

En attendant, le Walibi peut continuer à fonctionner mais sur base d’un permis de 2015 qui n’imposait aucune limite de bruit pour les dix jours exceptionnels.

Toutefois, des nouvelles attractions et non des moindres n’existaient pas encore à l’époque. Désormais sans permis, elles se retrouvent dans l’illégalité. On parle ici du Pulsar (juin 2016), du Tiki-Waka (juin 2018), du Popcorn Revenge (avril 2019) ou encore du Kondaa, la montagne russe la plus rapide et la plus haute du Benelux (mai 2021) notamment…

Et maintenant?

Un nouveau coup dur pour Walibi après deux années de pandémie et les inondations de juillet dernier qui l’ont sévèrement touché.

Pour exploiter ces nouvelles attractions, le parc doit obtenir un nouveau permis intégré. Vu la procédure administrative qui passera notamment par une enquête publique, il sera impossible de l’obtenir d’ici au samedi 2 avril prochain, date annoncée de la réouverture du parc.

Walibi va-t-il ouvrir sans ces attractions phares? A-t-il un plan B en tête? Le parc ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet.

Quentin Colette