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LE COMITE D’ACCOMPAGNEMENT DE WALIBI

Une vieille histoire

En 1996, un décret de la Région Wallonne imposait un » Comité d’accompagnement ». C’était une bonne chose que de prévoir un lieu de dialogue. Cependant à ce moment les représentants des riverains du parc WALIBI étaient nommés par le bourgmestre de Wavre (!). C’est seulement à partir de 2002 que cette obligation figure en toutes lettres dans les permis successifs accordés à Walibi. Et que les riverains élisent leurs représentants.

Ce comité d’accompagnement …

  • Est composé, pour l’essentiel,
    • de représentants de la Région Wallonne,
    • de représentants de la commune de Wavre (qui préside, fait les rapports, convocations, etc.),
    • de quatre représentants des riverains (élus à l’occasion d’élections ouvertes),
    • de la direction du parc Walibi.
  • Se réunit au minimum trois fois par an ;
  • Un « facilitateur » gère les débats ;
  • Les points mis à l’ordre du jour sont proposés par l’ensemble des participants.

Dans la pratique la toute grande majorité de ces points émane des riverains.

Quelques exemples de sujets abordés : 

Concernant la mobilité :

° Les énormes camions de livraison qui empruntaient les petites rues de Limal.

Un nouveau dépôt a enfin été construit près des parkings de Walibi. Un espace pour huit camions y est aménagé.

° Les charrois (lourds camions de chantiers) empruntaient les mêmes rues du village. Des centaines de passages journaliers lors des nombreux travaux d’aménagement ou de renouvellement de zones du parc. Grosse gêne, et danger permanent ! De plus les travaux dépassaient largement -matins et après-midi- les heures autorisées.

Après des années de discussions avec les différents acteurs de ce débat, la Région Wallonne a enfin donné son accord pour l’entame des travaux d’accès au parc à des camions par la route rapide N238 (Boulevard de l’Europe). La circulation dans les rues du village a retrouvé une certaine fluidité.

Lire plus : Charrois autour de Walibi: enfin l’amélioration! – Les versants de la dyle (verdyle.be)

° Les parkings sauvages concernent surtout les « journées exceptionnelles » tardives, lorsque les parkings du parc sont saturés. Cela entraîne de grosses difficultés de circulation.

Ce problème concerne essentiellement la commune de Wavre qui a mis des moyens en hommes et matériels, mais cela reste un vrai problème.

° Les sorties des parkings sont problématiques en journées de grosse affluence :

  • Le pont sur la Dyle vers la N238 (« Pont Bailey ») est insuffisant, et bruyant (très dérangeant le soir) ;
  • La sortie sur la ruelle à l’Buse est également encombrée, les voitures sortent parfois sur deux bandes sur cette petite voie ;

Walibi s’est engagé à remettre en état le « pont Bailey », et à poser des panneaux de circulation précis à la sortie « ruelle à l’Buse ;

° Le nouveau « chemin de la Princesse » qui traverse les parkings a été maintes fois recouvert et dégradé. Il doit rester clairement identifiable.

               Walibi le remettra, une fois de plus, en état.

Concernant les nuisances en périodes d’ouverture de Walibi :

° Des attractions deviennent de plus en plus bruyantes (Pulsar, Cobra …) suite à l’usure d’éléments techniques, mauvais réglages ou autres …

° Les musiques dépassent régulièrement les seuils autorisés, et parfois fonctionnent au-delà des heures d’ouverture, sinon toute la nuit ;

° Les lumières restent allumées tardivement, et certains spots parfois toute la nuit ;

° Des moteurs bruyants tournent également toute la nuit ;

° l’amphithéâtre fonctionne parfois portes ouvertes ; le soir c’est fort dérangeant ;

° Des sifflements aigus se sont fait entendre à certaines périodes et certaines heures ;

° Les essais matinaux d’attractions posent régulièrement problème. Suivant le permis de Walibi, Ils ne peuvent être effectués avant 8 heures les dimanches et jours fériés, et 7 heures les autres jours. Cette obligation est mal respectée, les riverains ont à presque chaque réunion présenté leurs doléances.

               Un « tableau des nuisances » est tenu à jour par les riverains et présenté à chaque réunion. Certaines demandes des riverains sont entendues par Walibi, mais des problèmes se reposent régulièrement. Dans certains cas, contact a été pris par les représentants des riverains directement avec la direction de Walibi pour tenter de les résoudre. Parfois avec succès.

Par ailleurs, on constate que la perception des nuisances peut être différente selon la localisation des riverains. Avec leur collaboration, on essaie d’améliorer ce point , le but étant de mieux situer les endroits où chaque type de nuisance est la plus gênante 

Concernant les travaux:

Des informations sont demandées et transmises en réunion sur

° les réaménagements par zones, surtout durant les entre-saisons ;

° Les (très gros) travaux concernant la nouvelle et méga- « montagne russe » prévue dans les plans se sont achevés.

Concernant l’environnement du parc :

Qu’il s’agisse de propreté, d’arbres en mauvais état, de rejets d’eaux usées …. Toutes ces questions sont abordées en réunion. Avec plus ou moins de succès.

Concernant l’Aqualibi :

Le bruit ne peut en aucun cas déborder de l’enceinte, mais des débordements sonores importants ont nécessité des interventions des riverains ;

               La direction du parc en a convenu et l’a signalé à son personnel.

Concernant le Moulin de Limal :

Le permis de Walibi impose sa réhabilitation. Les riverains attendent le projet de Walibi.

Dans l’attente, l’exploitant prend les mesures conservatoires nécessaires afin d’éviter la dégradation du bâtiment.

Les riverains en recours au Conseil d’État

Communiqué de presse –

Limal, 2 mai 2019 – Rétroactes :

  • Walibi a reçu son « Permis Intégré » le 13 août 2018. Ce permis doit lui permettre de réaliser le grand lifting annoncé sur plusieurs années, intégrant de nouvelles attractions.
  • Ce Permis a fait aussitôt l’objet d’un recours de notre part auprès des ministres concernés. Nous avons alors défendu nos arguments devant la Cellule de Recours de la Région Wallonne …
  • Suite à ce recours, un nouveau permis -accordé le 19 novembre 2018- a donné raison à certaines de nos demandes, concernant notamment :

°  La limitation du bruit durant les « journées exceptionnelles » : 55 dBA à partir de 19 heures au lieu de 60 dBA. Il faut savoir que 60 dBA représentent une puissance sonore trois fois plus élevée que 55 dBA ;

° Des contrôles de bruit réguliers durant la saison et particulièrement lors des journées exceptionnelles.

Ensuite ce fut la grande désillusion ! car ce dernier permis a été officiellement annulé (par voie d’affiche) ;

Pourquoi ? Sa « notification officielle » aurait été traitée par la Poste trois jours au-delà du délai légal… en conséquence de quoi c’est le permis précédent qui redevient automatiquement d’application.

En réponse à nos questions, tant le SPW (Service Public de Wallonie) que le cabinet du Ministre Jeholet nous disent que le permis a bien été déposé à la Poste le 19 novembre, dernier jour du délai de notification, mais qu’il s’avère qu’à l’époque, la poste ne fournissait pas d’accusé de réception aux dépôts recommandés faits par le Cabinet.

Et la Poste n’aurait pas traité cet envoi ce jour-là ; il apparaît -disent-ils- que cette erreur trouverait son origine dans le fait que les employés de la Poste étaient submergés de travail en raison de la grève des jours précédents. Et des actions locales auraient perturbé certaines distributions les jours suivants….

Seul recours possible : le Conseil d’Etat !

Les riverains sont excédés par les nuisances croissantes du parc Walibi.

Notre association, ainsi que trois autres requérants ont donc déposé un recours devant le Conseil d’Etat.

Celui-ci-ci porte essentiellement sur les points suivants :

  1. Les excès de bruit lors des journées exceptionnelles. Nous voulons la limitation à 55 dBA (et non 60 dBA) à partir de 19 heures, période de transition avant la période de nuit ;
  2. Le manque de contrôles de bruit par un organisme agréé : il est anormal que le « Pouvoir » qui fixe les limites n’en impose pas le contrôle ;
  3. L’extension du parc vers le village, hors de la « zone de loisirs » du plan de secteur, avec une énorme et bruyante « Montagne russe » prévue à proximité des habitations ;
  4. Les dix journées de fermeture imposées en compensation des dix journées exceptionnelles : ces journées compensatoires peuvent être placées par Walibi en plein hiver ! On se moque des riverains !
  5. La mobilité, notamment les passages de camions dans les rues du village : rien n’est encore imposé.

Nous sommes à votre disposition pour tout renseignement complémentaire et vous remercions d’avance de la suite que vous voudrez bien donner à la présente information.                

les camions de walibi

Charrois autour de Walibi: enfin l’amélioration!

Depuis l’installation du parc Walibi, le trafic des camions n’avait cessé de croître dans la rue Joseph Dechamps. Les règles imposées à l’exploitant autorisent les livraisons entre 8h30 et 16h30, mais ces dispositions ne sont pas souvent respectées. Au détriment des personnes partant tôt le matin à leur travail et trouvant parfois la rue obstruée par des camions de livraison.

En outre, les travaux régulièrement en cours dans le parc généraient à certains moments un trafic intense de camions quelle que soit l’heure de la journée ou de la nuit.

Dans le but de remédier à tous ces problèmes, le plan d’actions suivant a été mis en place avec les autorités communales et les exploitants du parc :

  • Afin d’éviter la circulation des camions de livraison dans la partie habitée de la rue Joseph Dechamps et de la rue du Moulin, l’accès des approvisionnements par la rue du Moulin se fera dorénavant par la ruelle Al’Buse et l’actuelle entrée pour le personnel (anciennement Sentier de la princesse) où s’établissent actuellement toute la logistique du parc et les ateliers techniques.

  • Par ailleurs, suite à nos demandes insistantes depuis plusieurs années, Walibi a étudié avec la Région wallonne et la commune de Wavre la possibilité d’aménager sur le Boulevard de l’Europe (N238) une double entrée/sortie spécifiquement réservée aux camions. Les travaux du Kondaa se sont faits essentiellement via ces accès. Qui resteront disponibles lors de demandes ultérieures
  • Finis -espérons-le – les défilés de gros bahuts dans nos petites rues qui ne sont absolument pas conçues pour cela. Après les dangers pour les piétons, les encombrements pour les voitures, les réveils matinaux obligés, nous retrouvons un peu de quiétude.

WALIBI et ses RIVERAINS, en quelques dates

Une relation mouvementée

1975 : Ouverture du Parc dans une zone verte, transformée en zone de loisirs avec des attractions « familiales » foraines …, restaurant, plage de sable, etc.

1978 :  Apparition des premières attractions à sensations.  Les nuisances sonores augmentent nettement. Les autorités et la direction du Parc ne réagissent pas aux doléances des riverains.

1982 :  Le « Sirocco », jouxtant les jardins de riverains, est mis en service, sans autorisation. Il crée des nuisances sonores épouvantables.Sans réaction de la commune, une pétition de 400 signatures est envoyée aux ministres concernés. Réponses évasives.

1987 : Ouverture de l’Aqualibi, piscine à vagues, jacuzzi, eau à 29 degrés. Pas de bruit à l’extérieur.

1991 : Le Ministre de l’Environnement, après l’intervention de l’avocat de cinq riverains, ordonne une étude d’incidences par un organisme indépendant agréé.

Entretemps les nuisances ont fortement augmenté (bruit, musique, trafic, encombrements des rues …). Des attractions moto cross et hoovercraft ont été installées sans autorisation. La commune ne réagit pas.

 1994 :  L’étude d’incidence reconnait le bien-fondé des plaintes concernant le bruit, l’impact paysager, la circulation. Elle préconise une série de mesures : la suppression de certaines attractions ou les arrêter à 19 H.  Une partie du « Sirocco » doit être couverte par de la tôle ondulée et un mur antibruit est placé près des maisons, sans résultat sérieux.

1996 :  Un Comité de Concertation est imposé par un décret de la Région Wallonne. Les représentants des riverains sont nommés par le Bourgmestre (!). Une ébauche de dialogue s’installe entre le Parc, la commune, et les riverains, sans grands résultats.

1998 :  Vente de Walibi aux Américains SIX FLAGS, suivie de l’implantation de 19 nouvelles attractions à sensations fortes, sans autorisation. Accroissement énorme des nuisances.

1999 :  Sous la pression des riverains, la boucle du Sirocco ( renommée « Turbine ») est recouverte.

2000 :  Pour la première fois, fête de Halloween, une semaine très bruyante.

2001  WALIBI change de nom et devient « SIX FLAGS ».

       Il n’a toujours pas d’autorisation d’exploitation

Les riverains créent une A.S.B.L. « Les Versants de la Dyle ».

Et introduisent une action auprès du tribunal civil de Nivelles. Suspendue ensuite pour donner toutes les chances à la négociation. Echec total et une procédure au pénal est lancée par 146 riverains qui se constituent partie civile.

Les médias y font largement écho.

Enfin, une rencontre avec le cabinet du nouveau Ministre concernant les horaires d’ouverture, les nuisances sonores, les aménagements extérieurs, les extensions futures.

Une enquête publique est lancée : 700 lettres sont envoyées au Ministère de l’Environnement.

2002 :  Un arrêté ministériel Wallon donne un permis pour réaménager les attractions anciennes et régulariser les 19 nouvelles, mais sous de strictes conditions. 

Le Comité de concertation prend sa forme actuelle, avec représentants des riverains, du Parc, de la Ville et la Région Wallonne. Un facilitateur indépendant est présent. La commune organise l’élection des représentants des riverains.

2003 :  Nouvelles mesures de bruit, une étude technico-économique avec la création d’une carte de bruit. Des améliorations sont constatées mais dans la plage horaire de transition (19h-22h) il y a toujours des dépassements.

2004 :  Le Parc est très peu coopératif pour donner suite aux recommandations des derniers rapports. L’asbl dépose un recours auprès du ministre. Qui le rejette. Reste le recours au Conseil d’Etat, introduit dans la foulée. Mais qui sera rejeté également en 2007.

SIX FLAGS est revendu à un consortium Anglais et redevient « WALIBI »

2006 :  Walibi est revendu à la COMPAGNIES DES ALPES (France). Les attractions sont encore une fois rebaptisées.

2010 : Projet d’une nouvelle attraction à la place du Sirocco (=Turbine). Sous la pression, le projet est abandonné.  Le Sirocco sera complètement enfermé en 2013.

L’A.S.B.L. « Les Versants de la Dyle » organise une réunion d’information pour tous les riverains car le Parc devra renouveler son permis d’exploitation en 2011. Les exigences de l’association sont :

  • Aucune dérogation aux normes de bruit.
  • Plus aucune attraction bruyante près des maisons, ni fonctionnant après 19h même lors des évènements spéciaux.
  • Une réglementation pour juguler la puissance sonore des hauts parleurs.
  • Une installation performante antibruit pour chaque nouvelle attraction.
  • Une mise à jour continue de la carte de bruit en fonction de l’évolution du Parc.
  • L’installation d’appareils de contrôle de bruit automatique et continu.
  • Pas de couleurs criardes, respect de l’environnement.

A la suite de cette réunion 200 lettres des riverains sont déposées auprès des autorités communales.

Une nouvelle étude d’incidence est organisée.

2011 : Le Parc introduit une demande pour un nouveau permis d’exploitation.

Une enquête publique suit : plus de 250 riverains réagissent auprès de la commune, car le Parc demande e.a. des dérogations de bruit pour les dimanches et jours fériés (assimilation aux jours ouvrables).

Le Collège Communal de Wavre accorde le permis.

Inacceptable :  l’A.S.B.L. et deux administrateurs introduisent un recours auprès du Ministre de l’Environnement.

 La commune continue à accorder des dérogations en matière de bruit dans la période de transition et pendant les évènements spéciaux.

Le Ministre signe l’arrêté déclarant le recours de l’A.S.B.L.recevable et modifie les conditions d’exploitation du nouveau permis.

Les « Versants de la Dyle » ont obtenu des résultats (heures de fermeture , bruits limités, nouvelles mesures de bruit plus fréquentes …)

2015 : Suite à la création de l’attraction « PULSAR » un nouveau Permis global est accordé à Walibi.

Un recours auprès du ministre est introduit par l’asbl, … sans succès. Il portait essentiellement sur les contrôles de bruit insuffisants et les 10 « journées exceptionnelles » (sans limites de bruit jusque 23 heures).

Un recours au Conseil d’Etat suit (délai, 2 ans et demi).

2017 : L’auditeur du Conseil d’Etat donne raison aux riverains sur le deuxième point …

2018 : Le ministre retire le permis de 2015 et en introduit un nouveau

 modifiant légèrement le précédent, mais gardant l’essentiel.

Un nouveau recours des riverains est alors introduit au Conseil d’Etat (délai probable deux à trois ans …).

Walibi annonce 10 nouvelles attractions et 100 millions d’investissement sur 5 ans et demande un nouveau Permis pour l’ensemble du parc, avec notamment l’extension de la partie « loisirs » pour de nouvelles attractions.

Un Permis 2018 est accordé …

Suivi de recours des riverains auprès des ministres concernés …

Le Permis est revu, et répond en partie aux demandes des riverains :

Les normes de bruits sont limitées, y compris pour les 10 « journées exceptionnelles » (jusque 23 heures, par ex fêtes d’Halloween)

            Les contrôles de bruits seront réguliers,

            La mobilité (charrois de camions, livraisons, etc) sera encadrée

La lettre des Versants de la Dyle sur le contournement nord de Wavre

Le projet du contournement nord cause sans conteste une atteinte profonde à son environnement. En effet, son tracé défigure un des plus beaux paysages des communes de Wavre et Grez-Doiceau, il détruit la tranquillité du quartier du Culot et perturbe de manière significative un cadre biologique reconnu, en traversant un site de grand intérêt biologique (SGIB) et en passant à côté d’un site Natura 2000.
Par ailleurs, la topographie accidentée des lieux et la nécessité de franchir par des ponts la ligne SNCB, la Dyle, la N268, l’allée du Bois des Roux ainsi que plusieurs chemins agricoles et forestiers, feront que le coût de réalisation de cette route sera important (les estimations aujourd’hui évoquent un montant de 20 millions d’euros qui sera probablement largement dépassé).
Le montant de l’investissement et les impacts significatifs du projet sur le cadre environnemental interpellent. Ils doivent être mis en face des avantages que cette nouvelle route apporterait pour justifier sa réalisation.
A ce propos, l’asbl Les Versants de la Dyle pose la question de la pertinence des arguments évoqués par les auteurs du projet[1]. En effet :

a) les auteurs affirment que le contournement nord dissuadera les automobilistes en transit de traverser le centre de Wavre en les renvoyant sur les axes à grande circulation de l’E411 et la RN25. Nous pensons que c’est déjà le cas, ceux-ci étant plus aisés et rapides à emprunter que les rues du centre ville, ne fut-ce que à cause des fermetures fréquentes des passages à niveau ;

b) autre argument en faveur du projet, la circulation venant du sud par la E411 serait déviée par la RN25 et pourrait joindre le zoning nord grâce à la nouvelle route, éliminant ainsi les files à la sortie Bierges de l’autoroute ainsi que sur la Chaussée des Collines. Afin de mesurer l’ampleur du problème, plusieurs chronométrages aux heures de pointe du matin furent effectués: sur un trajet partant de Louvain-la-Neuve, au giratoire RN4/Bd de Wallonie, et empruntant la E411 et la Chaussée des Collines jusque GSK (longueur 10,5 km), les temps enregistrés furent entre 13 et 15 minutes. Si on dirigeait le trafic vers la RN25 et le contournement nord, combien de minutes gagnerions-nous ? Des chronométrages sur le même trajet en sens inverse pendant les heures de pointe du soir montrent des valeurs légèrement supérieures (entre 12 et 19 minutes) expliquées par le fait que les automobilistes doivent franchir des feux de signalisation au pont de Bierges avant de s’engager sur la E411 ;

c) Troisième argument principal évoqué, le projet permettrait de réaliser un contournement complet autour de Wavre. Effectivement, quand on consulte la carte, le contournement nord apparait comme une réalisation évidente pour boucler le « ring » autour de Wavre. Attention cependant à ne pas se laisser trop vite séduire par cette option. En effet, contrairement à la circulation de transit sur les branches E411 et RN25, le trafic sur la Chaussée des Collines est local et ne dessert que les entreprises du zoning nord. On peut donc parfaitement dimensionner les infrastructures routières en fonction du nombre de personnes travaillant dans le zoning. Si le contournement nord se réalise, ce ne sera plus le cas, car il faudra gérer en outre une circulation de transit qui risque de charger de manière incontrôlée le trafic, en particulier, sur le pont au dessus de la E411 qu’on pensait justement décharger en réalisant le contournement nord.
Enfin, les auteurs du projet se basent sur les conclusions du Plan de sécurité routière de Wavre, qui datent de mars 2004, pour justifier le projet. Celles-ci sont cependant dépassées car, à l’époque, l’ensemble des éléments de mobilité qui prévalent aujourd’hui n’avaient pas été considérés, notamment en ce qui concerne la mobilité alternative à la voiture.

La justification du contournement nord de Wavre ne parait pas donc pas aussi évidente. On doit en effet s’interroger sur la pertinence du projet, d’autant plus que la croissance du personnel travaillant au zoning nord arrive bientôt à son terme. Le personnel de GSK dans le zoning nord approche maintenant son quota de 5.500 personnes, objectif de l’entreprise. Le reste du zoning nord est quasi plein et les dernières entreprises à s’installer amèneront quelques centaines d’emplois supplémentaires.
Par ailleurs, plusieurs aménagements, dont certains sont déjà décidés, peuvent améliorer l’accessibilité des entreprises du zoning nord :
– mettre à quatre bandes la Chaussée des Collines entre le giratoire Mercedes et GSK ;
– sur la branche sud de ce même giratoire, créer un by-pass pour les mouvements de tourne-à-droite vers GSK. Cette mesure, ainsi que la précédente, réduirait sensiblement la charge de trafic sur le giratoire aux heures de pointe du matin ;
– encourager GSK et les autres entreprises à promouvoir le covoiturage par des mesures incitatives à l’égard du personnel. Pour GSK, la répartition modale des déplacements donne 85% pour les voitures avec une personne à bord et 12,6% pour les voitures avec passager(s). Ce résultat peut être amélioré par une politique plus volontariste ;
– sécuriser la sortie Bierges de la E411 pour les usagers venant du sud ;
– négocier avec le TEC la mise en place de navettes de bus plus efficientes entre la gare de Wavre et le zoning nord ;
– créer une piste cyclable le long de la RN4 entre la gare de Wavre et le zoning nord. Dans la répartition modale des déplacements chez GSK, le vélo ne représente que 0,1%, soit 5 cyclistes, et c’est compréhensible car il n’existe aucune liaison cycliste sécurisée du centre de Wavre vers le zoning nord ;
– voir avec la direction de l’Ecole du Verseau l’opportunité de créer un parking « kiss and ride » près de la station service à proximité de l’école, avec un accès piétonnier sécurisé vers celle-ci, afin d’éviter que les parents n’empruntent inutilement la Chaussée des Collines et la rue de Wavre pour déposer leurs enfants.

Toutes ces considérations nous amènent à la conclusion qu’il est nécessaire d’entreprendre une étude de mobilité approfondie permettant d’opérer les bons choix d’investissement parmi toutes les alternatives que nous venons d’ébaucher ainsi que d’autres qui ne concernent pas directement l’accessibilité du zoning nord de Wavre (nous pensons par exemple à la fermeture de certains passages à niveau sur la ligne 139).
La Ville de Wavre vient d’ailleurs de décider de lancer un Plan communal de mobilité en l’inscrivant dans son Programme stratégique transversal (P.S.T.), lequel fut adopté lors de la séance du Conseil communal du 18 février 2014. Ne serait-il alors pas judicieux d’attendre les résultats du Plan avant toute décision importante d’investissement en matière de mobilité à Wavre ? La population comprendrait sans difficulté que l’argent de la collectivité doive en priorité être alloué aux projets les plus efficaces pour améliorer ses déplacements.

Le Conseil d’Etat annule le permis du contournement nord de Wavre

Par une décision du 16 décembre 2021, le Conseil d’Etat a annulé le permis d’urbanisme délivré en septembre 2019 par le ministre de l’Aménagement du territoire, pour la construction du contournement nord de Wavre.

Cinq recours avaient été introduits contre ce permis, dont celui des asbl Natagora, les Amis du parc de la Dyle et Inter Environnement Wallonie , représentant une plateforme d’une dizaine d’associations environnementales, dont les Versants de la Dyle.

Il s’agit d’une véritable victoire pour nous tous, tant le projet était à la fois destructeur de l’environnement et de l’unique poumon vert subsistant encore dans notre commune, très coûteux dans sa mise en œuvre à cause des grands terrassements et des multiples « ouvrages d’art » (ponts, etc) qu’il fallait construire, et inutiles pour résoudre les problèmes de trafic dans le centre de Wavre.…


Lettre d’information du mois de décembre 2018

Extrait:

Chers voisins et amis,

En mars de cette année, WALlBl demandait un nouveau permis pour réaliser d’importantes et bruyantes transformations, et surtout 10 nouvelles attractions (100 millions répartis sur 5 ans).

Le Permis était accordé le 13 août dernier par les hauts fonctionnaires de la Région Wallonne.
Ce permis est accordé pour vingt ans (sauf éventuel recours au Conseil d‘Etat,!)

Estimant que certains points étaient inacceptables pour les riverains, nous avons introduit un recours auprès des ministres compétents, et défendu nos points de vue devant leurs représentants. Nous avons obtenu une série de modifications, figées dans un nouveau Permis, accordé le 19 novembre.

Le tableau au verso vous donnera un aperçu plus détaillé du grand écart entre les souhaits de Walibi et les résultats, mais sachez que :

On a évité le pire car les limites de bruit pour toute la saison, comme pour les journées exceptionnelles et d’entreprises ont été contenues…

Le doublement demandé du nombre de journées exceptionnelles n’a pas été accordé

On obtient un contrôle sonore régulier (1 fois par mois en période d’activité + toutes journées exceptionnelles), cinq vraies journées fermées, en compensation des journées exceptionnelles, des Parkings verts avec arbres, buissons, etc.

On n’a pas pu empêcher l’extension, avec une grande « Montagne russe », sur la zone « St Louis » (4 ha 50),
mais ce sera sous contrôle, avec aménagements protecteurs si les bruits dépassent les normes,

Et non plus l’ouverture du parc à 9h au lieu de 10h, mais les essais seront limités (7h en semaine, 8h dimanche)

On attend le plan de mobilité via la N238, qui devrait soulager nos rues des nombreux passages de camions.

WALIBI – Demande de nouveau Permis Unique, l’enquête publique est en cours

Communiqué de presse –

Limal, 8 mai 2018 – À Wavre et environs, les habitants de la vallée sont très inquiets, et réagissent.

 Il y a quelques mois, Walibi annonçait un investissement de 100 millions d’euros en cinq ans dans dix  nouvelles attractions et un large réaménagement du parc…

Pour ce faire, il doit disposer d’un nouveau Permis Unique (valable 20 ans).

L’enquête publique relative à la demande d’un nouveau « permis unique » pour Walibi est en cours jusqu’au 16 mai, et de nombreuses demandes formulées par l’exploitant du parc révoltent les riverains.

En voici les plus visibles :

Les limites générales de bruit seraient relevées ?

Le parc génère un bruit audible dans toute la vallée et sur ses flancs, garnis de très nombreuses habitations. Les limites de bruit actuellement en vigueur, à savoir 55 dBA en journée, 50 dBA en soirée, et 45 dBA la nuit, sont déjà difficiles à supporter pour les habitants de la vallée, surtout durant les week-ends. Pour eux, toute augmentation du niveau de bruit généré par le parc est inadmissible. Or, le parc demande de porter ces limites à 60, 55 et 50 dBA selon les trois périodes précitées.

Les « journées exceptionnelles », encore plus de dérogations ?

a) Les bruits des 10 Journées exceptionnelles : Walibi dispose déjà, durant les journées dites « exceptionnelles », d’une dérogation portant sur les horaires (23 heures). Quant aux volumes sonores, ils sont assourdissants. Walibi veut les placer à 60 dBA jusque 23h, ce qui revient à autoriser tous les excès. Passer de 55 à 60 dBA revient à multiplier le bruit environ par trois.

Les riverains demandent que la limite de 55 dBA ne soit pas dépassée durant ces journées.

b) Le nombre de journées exceptionnelles : Walibi veut porter à 20 le nombre de « journées exceptionnelles » par an au lieu de 10 !

c) Et en plus, les 10 « journées Entreprises » actuelles (parc loué), déjà autorisées jusque 23h, mais sans dérogation de bruit, passeraient des limites générales autorisées (55, 50 et 45 dBA) à 60 dBA jusque 23h ?

Toutes ces journées spéciales font partie des nuisances du parc les plus insupportables pour les habitants. Ces trois demandes reviendraient à les tripler. Elles sont inacceptables pour les habitants.

Modification du plan de secteur pour installer des méga « montagnes russes » ?

Walibi demande une modification du plan de secteur pour agrandir la zone des attractions de plus de 4 ha vers le village de Limal et installer l’énorme attraction, prévue pour 2021. Ces montagnes russes, annoncées comme les plus grandes, les plus hautes et les plus rapides d’Europe seront extrêmement bruyantes.

Mais surtout, cette nouvelle attraction – et d’autres probablement par la suite – se fera au détriment des habitants des rues voisines.

Les riverains considèrent insupportable tout rapprochement des attractions du parc avec les quartiers habités. Toute modification du plan de secteur en ce sens est -pour eux- exclue.

WALIBI : Le recours des riverains au Conseil d’État contre le dernier permis (2015) contraint le Ministre wallon de l’Environnement Di Antonio à revoir le permis

Communiqué de presse –

Limal, 15 mars 2018 – En septembre 2015, les riverains du parc Walibi, réunis au sein de l’asbl « Les Versants de la Dyle » introduisaient un recours au Conseil d’État contre le nouveau permis – délivré par les fonctionnaires de la Région wallonne le 16 avril 2015 et confirmé par arrêté ministériel du 7 juillet 2015.

L’installation de la nouvelle attraction à sensations, le « PULSAR », était au cœur des préoccupations des riverains, mais surtout les « dix journées exceptionnelles » accordées par dérogation au parc.

Ces dix journées, la plupart situées autour de Halloween, peuvent durer jusque 23 heures et se terminer par un feu d’artifice. Elles ne sont cadrées par aucune limitation de bruit.

Excédés par les hauts niveaux de bruit, particulièrement durant les soirées, les riverains ont adressé -courant 2015- un premier recours au ministre, qui a refusé de modifier ce point dans le permis.

Suite à cette fin de non-recevoir, les riverains se sont retournés vers le Conseil d’État, juridiction habilitée à constater l’illégalité et donc à annuler le permis !

Un premier recours au Conseil d’État est déposé en septembre 2015.

Fin 2017 seulement, l’Auditeur du Conseil d’État fait connaître son avis : il suit l’argumentation des riverains sur ces dix journées, estime le permis illégal, et propose au Conseil d’État son annulation.

Ce 11 janvier 2018, suite à cette position de l’Auditeur, le ministre retire son arrêté de 2015 et réaccorde le permis unique moyennant quelques modifications :

Pour l’essentiel, il recadre les « journées exceptionnelles », précise leur justification, leurs limites horaires, les heures des feux d’artifices (30 minutes maximum, avancées entre 20 et 21 heures entre octobre et mars et maintenues entre 22 et 23 heures d’avril à septembre).

Et il fixe une limite de bruit pour toute la journée –hors feu d’artifice- à 60 dBA.

Cette limite à 60 dBA revient pratiquement à ré-autoriser le NO LIMIT !

60dBA, c’est énorme et inacceptable pour les riverains ! On sait que dans les zones d’habitat (comme celle où se situe Walibi) le gouvernement wallon a fixé par Arrêté le niveau maximal de bruit à 55 dBA avant 19h, 50 dBA entre 19 et 22h, et 45 dBA après 22h. La différence est de taille !

À titre d’exemple, passer de 55 à 60 dBA permettrait à Walibi de tripler son niveau sonore de journée habituelle (échelle logarithmique).

En conséquence de cette aberration, les riverains, réunis au sein de l’asbl « Les Versants de la Dyle », ont décidé de se retourner une nouvelle fois vers le Conseil d’État et d’y introduire, le 9 mars 2018, un recours en annulation contre ce nouveau permis modifié.

Les riverains de Walibi réagissent au programme d’investissement 2018-2023

Communiqué de presse –

Limal, 27 juin 2017 – Les riverains ont appris par voie de presse le mégaprojet d’investissement (100 millions d’euros) prévu pour remodeler le parc au cours des cinq prochaines années.

Ils s’étonnent que ce projet n’ait pas été évoqué lors des dernières réunions du Comité de Concertation et ne figure pas à l’ordre du jour du Comité de ce jeudi 29 juin 2017.

Ils notent que cet investissement se traduira par l’arrivée de dix nouvelles attractions importantes, dont quatre coasters (montagnes russes), par définition très bruyants. De plus, pour accueillir ces nouveautés, le parc s’étendra sur 4 hectares et demi supplémentaires.

Ils comprennent l’intérêt, sinon la nécessité, pour une société commerciale comme WALIBI, d’investir dans le renouvellement de l’image et des attractions du parc.

Néanmoins, ils rappellent à cette occasion que le parc est soumis à des conditions d’exploitation, particulièrement les niveaux de bruit qui, aujourd’hui, frôlent déjà les limites autorisées.

C’est pourquoi ils demanderont, lors de la réunion du Comité de Concertation prévue le 29 juin, que préalablement à toute demande de permis, le modèle acoustique existant intègre, d’une part, toutes les nouvelles attractions et, d’autre part, l’accroissement annoncé du nombre de visiteurs.

Si le nouveau modèle acoustique recalculé démontre que les limites seront inévitablement dépassées, il y aura lieu pour l’exploitant d’adapter le projet.

Les riverains demandent également que l’impact des nouvelles attractions sur le cadre paysager soit analysé de manière approfondie dans le cadre d’une étude d’incidence.