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WALIBI et ses RIVERAINS, en quelques dates

Une relation mouvementée

1975 :
Ouverture du Parc dans une zone verte, transformée en zone de loisirs avec des attractions « familiales » foraines, un restaurant, une plage de sable, etc.

1978 :
Apparition des premières attractions à sensations. Les nuisances sonores augmentent nettement. Les autorités et la direction du Parc ne réagissent pas aux doléances des riverains.

1982 :
Le « Sirocco », jouxtant les jardins de riverains, est mis en service, sans autorisation. Il crée des nuisances sonores épouvantables. Sans réaction de la commune, une pétition de 400 signatures est envoyée aux ministres concernés. Réponses évasives.

1987 :
Ouverture de l’Aqualibi, piscine à vagues, jacuzzi, eau à 29 degrés. Pas de bruit à l’extérieur.

1991 :
Le Ministre de l’Environnement, après l’intervention de l’avocat de cinq riverains, ordonne une étude d’incidence par un organisme indépendant agréé.
Entretemps les nuisances ont fortement augmenté (bruit, musique, trafic, encombrements des rues …). Des attractions moto cross et hoovercraft ont été installées sans autorisation. La commune ne réagit pas.

1994 :
L’étude d’incidence reconnait le bien-fondé des plaintes concernant le bruit, l’impact paysager, la circulation. Elle préconise une série de mesures : certaines attractions seront supprimées ou fermées à 19h.  Une partie du « Sirocco » doit être couverte par de la tôle ondulée et un mur antibruit est placé près des maisons, sans résultat sérieux.

1996 : 
Un Comité de Concertation est imposé par un décret de la Région wallonne. Les représentants des riverains sont nommés par le Bourgmestre (!). Une ébauche de dialogue s’installe entre le Parc, la commune et les riverains, sans grands résultats.

1998 :
Vente de Walibi aux Américains SIX FLAGS, suivie de l’implantation de dix-neuf nouvelles attractions à sensations fortes, sans autorisation. Accroissement énorme des nuisances.

1999 :
Sous la pression des riverains, la boucle du Sirocco (renommée « Turbine ») est recouverte.

2000 :
Pour la première fois, le Parc organise la fête de Halloween. Une semaine très bruyante.

2001 :
WALIBI change de nom et devient « SIX FLAGS ».
Il n’a toujours pas d’autorisation d’exploitation.

Les riverains créent une A.S.B.L. « Les Versants de la Dyle ».
Et introduisent une action auprès du tribunal civil de Nivelles. Action qui sera suspendue ensuite pour donner toutes les chances à la négociation. Échec total. Une procédure au pénal est lancée par cent quarante-six riverains qui se constituent partie civile.

Les médias y font largement écho.

Enfin, une rencontre a lieu avec le cabinet du nouveau Ministre concernant les horaires d’ouverture, les nuisances sonores, les aménagements extérieurs, les extensions futures.

Une enquête publique est lancée : 700 lettres sont envoyées au Ministère de l’Environnement.

2002 :
Un arrêté ministériel wallon octroie un permis pour réaménager les attractions anciennes et régulariser les dix-neuf nouvelles, mais sous de strictes conditions. 

Le Comité de concertation prend sa forme actuelle, avec représentants des riverains, du Parc, de la Ville et la Région wallonne. Un facilitateur indépendant est présent. La commune organise l’élection des représentants des riverains.

2003 :
Nouvelles mesures de bruit, une étude technico-économique avec la création d’une carte de bruit. Des améliorations sont constatées mais dans la plage horaire de transition (19h-22h) il y a toujours des dépassements.

2004 :
Le Parc est très peu coopératif pour donner suite aux recommandations des derniers rapports. L’A.S.B.L. dépose un recours auprès du ministre. Qui le rejette. Il reste le recours au Conseil d’État, introduit dans la foulée. Mais qui sera rejeté également en 2007.

SIX FLAGS est revendu à un consortium Anglais et redevient « WALIBI ».

2006 :
Walibi est revendu à la COMPAGNIE DES ALPES (France). Les attractions sont encore une fois rebaptisées.

2010 :
Projet d’une nouvelle attraction à la place du Sirocco (= Turbine). Sous la pression, le projet est abandonné. Le Sirocco sera complètement enfermé en 2013.

L’A.S.B.L. « Les Versants de la Dyle » organise une réunion d’information pour tous les riverains en vue du permis d’exploitation que le Parc devra renouveler en 2011. Les exigences de l’association sont :

  • aucune dérogation aux normes de bruit ;
  • plus aucune attraction bruyante près des maisons, ni fonctionnant après 19h même lors des évènements spéciaux;
  • une réglementation pour juguler la puissance sonore des hauts-parleurs ;
  • une installation performante antibruit pour chaque nouvelle attraction ;
  • une mise à jour continue de la carte de bruit en fonction de l’évolution du Parc ;
  • l’installation d’appareils de contrôle de bruit automatique et continu ;
  • pas de couleurs criardes ;
  • respect de l’environnement.

À la suite de cette réunion, 200 lettres des riverains sont déposées auprès des autorités communales.

Une nouvelle étude d’incidence est organisée.

2011 :
Le Parc introduit une demande pour un nouveau permis d’exploitation.
Une enquête publique suit : plus de 250 riverains réagissent auprès de la commune, car le Parc demande entre autres des dérogations de bruit pour les dimanches et jours fériés (assimilation aux jours ouvrables).

Le Collège Communal de Wavre accorde le permis.

Inacceptable. L’A.S.B.L. et deux de ses administrateurs introduisent un recours auprès du Ministre de l’Environnement.

La commune continue à accorder des dérogations en matière de bruit dans la période de transition et pendant les évènements spéciaux.

Le Ministre signe l’arrêté déclarant le recours de l’A.S.B.L. recevable et modifie les conditions d’exploitation du nouveau permis.

Les « Versants de la Dyle » ont obtenu plusieurs résultats : heures de fermeture, bruits limités, nouvelles mesures de bruit plus fréquentes, etc.

2015 :
Suite à la création de l’attraction « PULSAR », un nouveau permis global est accordé à Walibi.

Un recours auprès du ministre est introduit par l’A.S.B.L. Sans succès. Ce recours portait essentiellement sur les contrôles de bruit insuffisants et les dix « journées exceptionnelles » (sans limites de bruit jusque 23h).

Un recours au Conseil d’Etat suit (délai, 2 ans et demi).

2017 :
L’auditeur du Conseil d’État donne raison aux riverains sur le deuxième point.

2018 :
Le ministre retire le permis de 2015 et en introduit un nouveau modifiant légèrement le précédent, mais gardant l’essentiel.

Un nouveau recours des riverains est alors introduit au Conseil d’État (délai probable deux à trois ans…).

Dans la foulée, Walibi annonce dix nouvelles attractions et cent millions d’investissement sur une période de 5 ans et demande un nouveau permis pour l’ensemble du Parc, avec notamment l’extension de la partie « loisirs » pour y intégrer de nouvelles attractions.

13 août 2018,
Un permis est accordé…

Ce permis a fait aussitôt l’objet d’un recours de la part de l’A.SB.L. auprès des ministres concernés. Nous avons alors défendu nos arguments devant la cellule de recours de la Région wallonne.

19 novembre 2018 :
Ce recours est un succès. Un nouveau permis est attribué et donne raison à certaines de nos demandes, concernant notamment :

  • la limitation du bruit durant les « journées exceptionnelles » : 55 dBA au lieu de 60 dBA (60, c’est trois fois plus de bruit que 55 en sonométrie) à partir de 19h ;
  • des contrôles de bruit réguliers obligatoires par un organisme reconnu : un contrôle chaque mois d’activité, et un contrôle lors de chaque « journée exceptionnelle ».

Mais ensuite c’est la désillusion !

Nous apprenons par voie d’affichage que ce troisième permis (novembre 2018) a été officiellement annulé car sa « notification officielle » a été envoyée par la Poste trois jours au-delà du délai légal… En fait, le permis a bien été déposé à la poste le 19 novembre, comme prévu, mais « des raisons de « grève inopinée à la Poste » ont retardé sa notification », nous dit-on à l’administration wallonne.

Face à cette situation inattendue et totalement accidentelle, nous ne baissons pas les bras : contact avec le Ministre, recours au Médiateur de la Wallonie, courriers au plus haut niveau du SPW (Service Public de Wallonie). Rien n’y fait. Notre seul recours reste le Conseil d’État.

3 avril 2019 :
Nous déposons donc un recours devant le Conseil d’État.
Nous mettons toutes les chances de notre côté. Mais les délais sont très longs.

16 février 2022 :
Presque trois ans après, l’arrêt du Conseil d’Etat tombe enfin !
LE PERMIS INTÉGRÉ DE WALIBI, DU 13 AOÛT 2018, EST ANNULÉ.

30 mars 2022: Un nouveau permis est accordé dans l’urgence à Walibi, à la veille de l’ouverture de la saison.

Walibi, tout comme les riverains, décident d’aller en recours auprès de la Région Wallonne.

  • WALIBI demande essentiellement:
  1. L’ouverture du parc de 9h à 21h (et non 19h précédemment) en journées normales, toute la saison :
  2. Pour les 10 « Journées exceptionnelles », des limites de bruit à 60 dBA de 9 à 23 h ;
  3. Que les 10 journées de fermeture du parc, compensatoires à ces journées exceptionnelles, soient précisées, non situées en WE de début et de fin de saison, et excluent l’Aqualibi ;
  • Les RIVERAINS demandent :
  1. Pour les 10 « Journées exceptionnelles », les limites de bruit à 55 dBA jusque 19h (période de jour), 55 dBA également jusque 22h (période de transition)et 45 dBA jusque 23h (période de nuit) ;
  2. Les feux d’artifices : la mesure de 75 dBA imposée sur toute l’heure entourant un feu ne nous met à pas l’abri d’un grand vacarme musical, durant une heure entière (et tardive!).
  3. Des mesures de contrôle obligatoires tous les ans (3x/an), sans attendre une nouvelle création d’attractions.

28 juin 2022 :

En suite des recours présentés le 20 juin, la Région octroie un nouveau permis, qui renvoie Walibi et riverains dos-à-dos, n’accordant pratiquement rien de nouveau.

Mais deux points importants font problème aux riverains: 1. malgré l’avis de sa cellule bruit, la Région n’impose pas deux séries de prises de mesures acoustiques annuelles, et 2. une grosse et incroyable erreur d’écriture confond « un restaurant » à l’intérieur du parc avec « l’établissement » (l’ensemble du parc) pour analyser les bruits du parc.

Les riverains demandent immédiatement à la Région Wallonne de modifier ces deux points. Plusieurs demandes écrites et téléphoniques restent sans réponse. Ils ne leur reste que le Conseil d’Etat comme recours. Un recours est déposé dans la foulée.

Délai probable? Deux ans.