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Ouverture de Walibi sans permis

Communiqué de presse –

Limal, 17 mars 2022 – La direction de Walibi a communiqué le 17 mars dernier sa décision d’ouvrir le parc sans prendre en compte l’annulation du permis intégré de 2018 par le Conseil d’État le 16 février dernier et a annoncé introduire une nouvelle demande de permis… à la commune !

Dans une conférence de presse, la direction du parc a avancé plusieurs arguments que les riverains, unis dans l’asbl « Les versants de la Dyle », se doivent de rectifier.

  1. L’annulation du permis de 2018 par le Conseil d’Etat ne porterait que sur les dix jours de fermeture compensatoire et sur le feu d’artifice.
    Le plus souvent, le Conseil d’État arrête son examen au premier argument qui justifie l’annulation d’un permis. Et ne va pas plus loin, même si l’auditeur du Conseil donnait raison aux riverains sur d’autres arguments. Les griefs des riverains ne concernaient pas les attractions en elles-mêmes, mais les conditions environnementales des extensions (proximité d’habitations, affectation de la zone…).
  2. Les permis seraient « systématiquement attaqués » (par les riverains).
    Cette allégation est inexacte : le dernier « permis intégré » délivré sur recours à la Région Wallonne en novembre 2018 accordait finalement des avancées aux riverains, notamment en matière de contrôles et de limites de bruit lors des journées exceptionnelles. Ce permis n’a jamais été attaqué. En revanche, il a été déclaré inopérant deux mois et demi plus tard (?) pour défaut de notification par la Région dans les délais (grèves de la poste).
  3. Les riverains relèvent qu’à chaque nouvelle demande de permis, Walibi pousse les curseurs plus loin, au point que les bruits deviennent, à divers moments, insupportables (cris, musiques dont particulièrement les basses, etc.).

    Lors de la demande de permis unique de 2018, Walibi demandait :
  • pour toute la saison, de porter le niveau sonore autorisé dans la zone d’habitations jusqu’à 60/55/50 dBA au lieu de 55/50/45 dBA durant les trois périodes (Jour/Transition/Nuit). Pour comprendre les implications de ceci, passer de 50 dBA à 60 dBA, signifie autoriser trois fois plus de bruit
  • d’accorder, en « journées exceptionnelles », 60 dBA jusque 23 heures
  • de passer de 10 à 20 « journées exceptionnelles » autorisées
  • et d’accorder les mêmes limites de bruit pour les dix « journées Entreprise » (le parc est loué)

Autant de demandes heureusement refusées par la Région.

4.   Walibi s’interroge sur l’opportunité du « Comité d’accompagnement », obligatoire dans les permis

      Et pour cause ! :

  • les points mis à l’ordre du jour des Comités sont pratiquement tous proposés par les riverains
  • à défaut d’avoir été informés par le parc, les riverains découvrent dans la presse les projets de nouvelles attractions
  • les demandes de respect des prescriptions reviennent systématiquement d’année en année : des travaux bruyants avant 7h, essais d’attractions trop matinaux, musiques ou spots lumineux la nuit, mobilité des voitures et camions, etc. Malgré la résolution de certains problèmes, la répétition systématique de ces écarts exaspère de nombreux riverains.
  • les riverains sont systématiquement « remballés » par le parc lors de leurs appels à la modération des musiques infernales -notamment les basses-  qu’ils le fassent par téléphone, mails ou en réunion. « On est dans les normes du permis » répond Walibi.

5.     La procédure décidée par Walibi pose questions.
Pourquoi Walibi ne fait-il pas appel à l’autorité compétente en matière de délivrance de permis, à savoir la Région wallonne ? Pourquoi les riverains n’ont-ils reçu aucune réponse à leurs appels à concertation ? Les riverains ne s’opposent pas à Walibi, comme on semble le faire croire, mais aux excès de Walibi. Les riverains souhaitent, et l’ont répété maintes fois, un permis acceptable par tous. Et notamment ne plus vivre des journées et soirées infernales, comme celles vécues lors de la semaine Halloween 2021.