Au cours de la réunion du comité d’accompagnement Walibi du 12 juillet, les représentants des riverains ont clairement exprimé leur opposition à la demande de permis d’urbanisme introduite par Walibi pour la construction d’un nouveau coaster dans le parc.

La principale raison de cette opposition tient dans le fait que cette nouvelle attraction amènera le parc à dépasser les normes de niveau de bruit imposées par la Région wallonne. Ceci n’a rien d’étonnant car, depuis des années, Walibi n’a eu de cesse d’installer de nouvelles attractions, ce qui a progressivement fait monter le niveau de bruit du parc. Nous sommes maintenant arrivés au point que, suite à l’installation de la dernière attraction, le Kondaa, une campagne de mesures acoustiques révéla en 2022 que le bruit produit par le parc d’attractions avait atteint et même dépassé certains jours les limites imposées.

Conscient de ce problème, BELPARK, le gestionnaire du parc d’attractions, prévoit de construire un mur anti-bruit de 8 mètres de hauteur, le long des limites du parc et à proximité immédiate des jardins des riverains. Mais, pour les riverains, ce mur sera inefficace. En effet, un mur anti-bruit n’a de réel impact que s’il est placé au plus près de la source de bruit, ce qui, en l’occurrence, est loin d’être le cas et probablement impossible à réaliser vu la complexité de la géométrie de l’attraction. En outre, comment un tel mur de 8 mètres pourrait protéger les riverains, alors que l’attraction possède 15 mètres de hauteur ? Enfin, la topographie en pente des terrains amène inéluctablement le mur projeté à se situer en contrebas des maisons, ce qui le rendrait d’autant plus dérisoire.

La conclusion des riverains est donc claire : le fonctionnement de la nouvelle attraction, avec ou sans mur anti-bruit, provoquera un dépassement des limites de bruit imposées par la Région wallonne.

Si le permis devait être attribué, les riverains utiliseront toutes les voies de recours possibles afin de combattre tous les dépassements de nuisances sonores qui ne manqueront pas de survenir si la nouvelle attraction est installée.

De même, sans mettre en cause la nécessité pour Walibi de continuer à se développer, ils constatent que, avec l’implantation régulière de nouvelles attractions à sensations fortes, Walibi arrive maintenant à une impasse, puisque son niveau de bruit atteint les limites imposées.

Walibi doit donc comprendre que, pour continuer à développer son parc, il est temps pour lui de revoir sa stratégie, soit en déménageant vers un terrain éloigné des habitants, soit en retirant une vieille attraction chaque fois qu’il en installe une nouvelle, soit en offrant à son public de nouvelles activités récréatives, moins bruyantes et sans doute plus innovantes et attractives.